jeudi 4 décembre 2014

Les West Mac Donnell… ou l’Espagne à l’autre bout du monde (6 et 7 août 2014)



Les MacDonnell sont une chaîne de montagnes basses, érodées par le vent et l’eau, qui s’étalent de chaque côté d’Alice Springs. Par manque de temps, nous nous contenterons d’aller faire un tour aux West MacDonell, plus touristiques (même s’il n’y a pas foule, loin de là).
Les montagnes sont entrecoupées de gorges, au fond desquelles on trouve quelques points d’eau permanents.

Ellery Creek Big Hole
Nous fonçons directement vers l’extrémité de la chaîne, vers le camping d’Ormiston Gorge, à environ cent cinquante kilomètres d’Alice Springs (une broutille au vu des échelles de distance d’ici). Comme à Litchfield ou Ubirr, il faut arriver de bonne heure pour avoir une bonne place.
La route se faufile entre les escarpements rocheux, qui dévoilent une palette de rouges variés. À certains endroits, la roche est fracturée et se décline dans les tons ocres… C’est tout simplement magnifique !

Ocre Pits, la réserve de peinture des Aborigènes
Après la pause déjeuner, nous attaquons la « Pound Walk », randonnée de trois quatre heures qui fait une boucle à proximité du camp. Une de nos plus belles ballades…
Durant les premiers kilomètres, on s’éloigne un peu de l’Ormiston Gorge pour monter à flanc de collines. La végétation nous rappelle celle qu’on trouve près du mas familial en Espagne. On suit un moment un cours d’eau à sec, au lit rempli de cailloux… Et ça y est, c’est la Rambla espagnole ! Sans être tout à fait la même… Ici la pierre est rougeâtre, les tomates sauvages sont toxiques, la lavande n’est pas tout à fait de la lavande… On a un peu le mal du pays

La rambla version australienne
Une "lavande" locale

Une fois arrivés au col, entre les collines, nous découvrons un panorama magnifique. Le sentier descend dans une combe sauvage, entourée de montagnes, de gorges. Pas âme qui vive, un régal…. Seul être vivant à se manifester : un serpent, qui se prélasse au soleil ! (grosse frayeur pour lui comme pour nous, il file sans demander son reste).


Le paysage change encore une fois quand nous pénétrons dans Ormiston Gorge, troisième partie de la randonnée. Nous crapahutons sur le lit à sec du cours d’eau, nous frayant un chemin au milieu des pierres et de quelques grosses flaques d’eau. De chaque côté, de hautes murailles de pierre rouge. C’est l’Espagne, encore une fois, mais en plus grand, en plus sauvage (et plus rouge aussi).


Comme à Litchfield, une baignade nous attend en chemin. Mais de celle-là, on se serait bien passés ! D’abord, il fait moins chaud ici que dans le nord, l’envie de se baigner est moins pressante. Et puis, surtout, la baignade en question se fait dans une eau glaciale, noirâtre et pas franchement super attractive. Impossible pourtant d’y échapper : le sentier continue sur l’autre rive et l’après-midi est trop avancé pour espérer faire demi-tour (finir une randonnée en pleine nature à la lumière d’une lampe de poche pour deux ne nous semble décidément pas une bonne idée).



Nous nous mettons en maillot de bain en cherchant à nous motiver : courage, il n’y a que cinq ou dix mètres, ça va passer vite (et au moins, on voit à peu près où on met les pieds). Sac à dos sur la tête, chaussures nouées autour du cou, on se lance ! À peine entrés dans l’eau, toute appréhension sur ce qu’il pourrait y avoir dans l’eau disparaît : C’EST FROID !!!!!!! En dix secondes, on ne sent déjà plus nos doigts de pied. Aucune réaction quand l’eau glaciale atteint le ventre, on ne ressent plus rien !


Aussitôt sur l’autre rive, on sautille sur place en tentant de retrouver des sensations dans le bas du corps. BRRRRRR ! Les vêtements secs sont les bienvenus…

Une fois remis de nos émotions, nous terminons la ballade. Nous remontons sur les hauteurs de la gorge. Le point de vue est splendide.


Et puis, peu avant d’arriver au camp, on tombe nez à truffe avec un dingo, un chien sauvage australien. Il passe tranquillement, puis s’installe dans l’herbe à quelques mètres du sentier. On est tout content ! (Plus sympathique que notre serpent de tout à l’heure, même si aller caresser ce gros chien chien ne semble pas une bonne idée).


Super après-midi en tout cas. Nous regretterons de ne pas avoir plus de temps pour faire d’autres balades dans le parc… Il faudra revenir ! (décidément, c’est une phrase que nous nous répétons souvent…)

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