Les MacDonnell sont une chaîne de montagnes basses, érodées par le vent et l’eau, qui s’étalent de chaque côté d’Alice Springs. Par manque de temps, nous nous contenterons d’aller faire un tour aux West MacDonell, plus touristiques (même s’il n’y a pas foule, loin de là).
Les montagnes sont entrecoupées de gorges, au fond
desquelles on trouve quelques points d’eau permanents.
Nous fonçons directement vers l’extrémité de la chaîne, vers
le camping d’Ormiston Gorge, à environ cent cinquante kilomètres d’Alice
Springs (une broutille au vu des échelles de distance d’ici). Comme à
Litchfield ou Ubirr, il faut arriver de bonne heure pour avoir une bonne place.
La route se faufile entre les escarpements rocheux, qui
dévoilent une palette de rouges variés. À certains endroits, la roche est
fracturée et se décline dans les tons ocres… C’est tout simplement
magnifique !
Après la pause déjeuner, nous attaquons la « Pound
Walk », randonnée de trois quatre heures qui fait une boucle à proximité
du camp. Une de nos plus belles ballades…
Durant les premiers kilomètres, on s’éloigne un peu de
l’Ormiston Gorge pour monter à flanc de collines. La végétation nous rappelle
celle qu’on trouve près du mas familial en Espagne. On suit un moment un cours
d’eau à sec, au lit rempli de cailloux… Et ça y est, c’est la Rambla
espagnole ! Sans être tout à fait la même… Ici la pierre est rougeâtre,
les tomates sauvages sont toxiques, la lavande n’est pas tout à fait de la
lavande… On a un peu le mal du pays
Une fois arrivés au col, entre les collines, nous découvrons
un panorama magnifique. Le sentier descend dans une combe sauvage, entourée de
montagnes, de gorges. Pas âme qui vive, un régal…. Seul être vivant à se
manifester : un serpent, qui se prélasse au soleil ! (grosse frayeur
pour lui comme pour nous, il file sans demander son reste).
Le paysage change encore une fois quand nous pénétrons dans
Ormiston Gorge, troisième partie de la randonnée. Nous crapahutons sur le lit à
sec du cours d’eau, nous frayant un chemin au milieu des pierres et de quelques
grosses flaques d’eau. De chaque côté, de hautes murailles de pierre rouge. C’est
l’Espagne, encore une fois, mais en plus grand, en plus sauvage (et plus rouge
aussi).
Comme à Litchfield, une baignade nous attend en chemin. Mais
de celle-là, on se serait bien passés ! D’abord, il fait moins chaud ici
que dans le nord, l’envie de se baigner est moins pressante. Et puis, surtout,
la baignade en question se fait dans une eau glaciale, noirâtre et pas
franchement super attractive. Impossible pourtant d’y échapper : le
sentier continue sur l’autre rive et l’après-midi est trop avancé pour espérer
faire demi-tour (finir une randonnée en pleine nature à la lumière d’une lampe
de poche pour deux ne nous semble décidément pas une bonne idée).
Nous nous mettons en maillot de bain en cherchant à nous
motiver : courage, il n’y a que cinq ou dix mètres, ça va passer vite (et
au moins, on voit à peu près où on met les pieds). Sac à dos sur la tête,
chaussures nouées autour du cou, on se lance ! À peine entrés dans l’eau,
toute appréhension sur ce qu’il pourrait y avoir dans l’eau disparaît :
C’EST FROID !!!!!!! En dix secondes, on ne sent déjà plus nos doigts de
pied. Aucune réaction quand l’eau glaciale atteint le ventre, on ne ressent
plus rien !
Aussitôt sur l’autre rive, on sautille sur place en tentant
de retrouver des sensations dans le bas du corps. BRRRRRR ! Les vêtements
secs sont les bienvenus…
Une fois remis de nos émotions, nous terminons la ballade.
Nous remontons sur les hauteurs de la gorge. Le point de vue est splendide.
Et puis, peu avant d’arriver au camp, on tombe nez à truffe
avec un dingo, un chien sauvage australien. Il passe tranquillement, puis
s’installe dans l’herbe à quelques mètres du sentier. On est tout
content ! (Plus sympathique que notre serpent de tout à l’heure, même si
aller caresser ce gros chien chien ne semble pas une bonne idée).
Super après-midi en tout cas. Nous regretterons de ne pas
avoir plus de temps pour faire d’autres balades dans le parc… Il faudra
revenir ! (décidément, c’est une phrase que nous nous répétons souvent…)
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