Mac Donnell : check. Uluru : not check (mais on
l’a vu de loin, ça nous suffit). Il nous reste maintenant le troisième
incontournable du centre : Kings Canyon (ou Watarrka pour les Aborigènes).
De loin, on se croirait dans une de ces chaînes de granit
rouge qui pullulent dans le Red Center. Raté ! Celle-ci est faite de
silicium condensé. À l’origine se dressait une immense dune de sable, formée là
par les vents. Puis, sous la pression de son propre poids, le sable s’est
compacté, solidifié. On a maintenant l’impression que c’est de la pierre très
dure sous nos pieds, alors que la roche est toujours assez friable : on
peut facilement en casser des morceaux, et à l’intérieur, on y voit du sable
blanc qui s’effrite sous les doigts !
Une randonnée de six kilomètres fait une boucle dans la
partie du massif accessible au public. Contrairement aux précédentes, celle-ci
est beaucoup plus fréquentée : jusqu’à la pause déjeuner, on passera notre
temps à jouer à cache-cache avec les groupes de touristes pour être un peu
tranquilles !
Première étape : monter jusqu’en haut du canyon. C’est
parti pour plus de cent mètres de dénivelé sur un « escalier » de
pierre.
Au boulot, il faut monter là haut! |
Une fois là-haut, on zigzague entre de drôles de formations
rocheuses, qui forment de mini-vallées.
Régulièrement, le sentier s’avance sur des plates-formes au
bord du canyon, d’où on a une vue plongeante sur l’oasis de verdure en
contrebas. Magnifiques jeux de couleurs entre le rouge des roches, le blanc
jaunâtre des cassures et le vert de la végétation…
Une bifurcation moins empruntée nous permet de goûter à la
solitude. On s’avance sur un promontoire, on grimpe sans trop savoir vers où
(vaguement guidés par des flèches très espacées) jusqu’à arriver à un point de
vue sur le « Jardin d’Eden » qui s’étale au fond du canyon. C’est
magnifique ! Et assez impressionnant aussi, mieux vaut ne pas avoir le vertige !
De retour sur le chemin principal, miracle, les groupes de
touristes se sont raréfiés. Ouf ! Il faut dire qu’il est midi, le soleil
tape bien sur les rochers (vive nos chapeaux bien couvrants achetés à
Katherine).
Nous arrivons peu de temps après au fameux Jardin d’Eden. Un
ruisseau coule toute l’année au fond du canyon, alimentant un trou d’eau
permanent. Nous n’y croiserons pas d’animaux, vu l’heure tardive, mais quelques
oiseaux font entendre leurs drôles de cris.
Des escaliers de bois permettent de descendre dans le
jardin, puis un petit sentier nous emmène jusqu’au trou d’eau où nous
pique-niquons dans un cadre idyllique.
Après la pause déjeuner, nous grimpons sur l’autre face du
canyon, et poursuivons la balade au milieu de ce paysage irréel, sculpté par le
vent. Nous marchons au milieu de blocs érodés, contemplons des failles dans la
roche avec leurs jeux de couleurs… Décidément, ce Red Center abrite bien des
merveilles !
Petit aperçu d'une falaise au dessin de sable |
Le soir, retour sur l’aire de la veille. Grande
première : ce soir, nous nous essayons au feu de bois. Nous en rêvions
depuis notre arrivée dans l’outback, cette fois nous avons le temps de ramasser
un peu de bois avant la tombée de la nuit. Super soirée au chaud, à discuter
avec des backpakers arrêtés là pour la nuit. On refera des feux, c’est
décidé !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire