dimanche 21 décembre 2014

Kings Canyon (9 août 2014)




Mac Donnell : check. Uluru : not check (mais on l’a vu de loin, ça nous suffit). Il nous reste maintenant le troisième incontournable du centre : Kings Canyon (ou Watarrka pour les Aborigènes).
De loin, on se croirait dans une de ces chaînes de granit rouge qui pullulent dans le Red Center. Raté ! Celle-ci est faite de silicium condensé. À l’origine se dressait une immense dune de sable, formée là par les vents. Puis, sous la pression de son propre poids, le sable s’est compacté, solidifié. On a maintenant l’impression que c’est de la pierre très dure sous nos pieds, alors que la roche est toujours assez friable : on peut facilement en casser des morceaux, et à l’intérieur, on y voit du sable blanc qui s’effrite sous les doigts !

Une randonnée de six kilomètres fait une boucle dans la partie du massif accessible au public. Contrairement aux précédentes, celle-ci est beaucoup plus fréquentée : jusqu’à la pause déjeuner, on passera notre temps à jouer à cache-cache avec les groupes de touristes pour être un peu tranquilles !

Première étape : monter jusqu’en haut du canyon. C’est parti pour plus de cent mètres de dénivelé sur un « escalier » de pierre. 

Au boulot, il faut monter là haut!
Une fois là-haut, on zigzague entre de drôles de formations rocheuses, qui forment de mini-vallées. 


Régulièrement, le sentier s’avance sur des plates-formes au bord du canyon, d’où on a une vue plongeante sur l’oasis de verdure en contrebas. Magnifiques jeux de couleurs entre le rouge des roches, le blanc jaunâtre des cassures et le vert de la végétation…

Une bifurcation moins empruntée nous permet de goûter à la solitude. On s’avance sur un promontoire, on grimpe sans trop savoir vers où (vaguement guidés par des flèches très espacées) jusqu’à arriver à un point de vue sur le « Jardin d’Eden » qui s’étale au fond du canyon. C’est magnifique ! Et assez impressionnant aussi, mieux vaut ne pas avoir le vertige !



De retour sur le chemin principal, miracle, les groupes de touristes se sont raréfiés. Ouf ! Il faut dire qu’il est midi, le soleil tape bien sur les rochers (vive nos chapeaux bien couvrants achetés à Katherine).
Nous arrivons peu de temps après au fameux Jardin d’Eden. Un ruisseau coule toute l’année au fond du canyon, alimentant un trou d’eau permanent. Nous n’y croiserons pas d’animaux, vu l’heure tardive, mais quelques oiseaux font entendre leurs drôles de cris.
Des escaliers de bois permettent de descendre dans le jardin, puis un petit sentier nous emmène jusqu’au trou d’eau où nous pique-niquons dans un cadre idyllique.


  

  

Après la pause déjeuner, nous grimpons sur l’autre face du canyon, et poursuivons la balade au milieu de ce paysage irréel, sculpté par le vent. Nous marchons au milieu de blocs érodés, contemplons des failles dans la roche avec leurs jeux de couleurs… Décidément, ce Red Center abrite bien des merveilles !
Petit aperçu d'une falaise au dessin de sable


Le soir, retour sur l’aire de la veille. Grande première : ce soir, nous nous essayons au feu de bois. Nous en rêvions depuis notre arrivée dans l’outback, cette fois nous avons le temps de ramasser un peu de bois avant la tombée de la nuit. Super soirée au chaud, à discuter avec des backpakers arrêtés là pour la nuit. On refera des feux, c’est décidé !

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