lundi 22 décembre 2014

Wangarra Lockouts (12 août 2014)


Aussitôt installés, nous filons explorer les environs et nous lançons dans cette petite randonnée de huit kilomètres aller/retour.

Les trois premiers kilomètres se font sans aucune difficulté : le sentier est large, bien plat, on est plutôt en mode ballade. Nous suivons une vallée où coule un petit ruisseau. Entre les grandes pelouses bien vertes poussent de grands arbres aux énormes troncs. Pour nous qui venons du désert, le choc est rude ! Nous ne sommes plus habitués à tout ce vert !

Ceci dit, la forêt a un drôle d’aspect, car beaucoup d’arbres gisent à terre, abattus par le feu ou les inondations. D’autres ont une énorme protubérance en bas, comme si le tronc avait été éclaté, ouvert en deux. Beaucoup ont des formes torturées, leurs branches et leurs troncs sculptés par le vent.

Au bout du sentier, nous arrivons à « Hills Homestead » où se dresse une habitation de la fin du XIXe siècle, restaurée pour témoigner du quotidien de la famille qui vivait là à l’époque (le moins qu’on puisse dire, c’est que leur vie était loin d’être facile et agréable, entre sécheresses, inondations et tempêtes).

Nous grimpons ensuite sur quelques centaines de mètres pour arriver à deux points de vue d’où on a un joli panorama sur la vallée.


Sur le chemin du retour, une drôle de rencontre nous attend sur le pont qui traverse le ruisseau : des « euros », petits kangourous aux oreilles et au museau noirs. Deux filent dans les buissons dès qu’ils nous aperçoivent, le troisième s’éloigne par petits bonds sur la passerelle… nous laissant tout le temps de le contempler (et de le mitrailler de photos).

 

La journée n’est pas finie. En arrivant à côté de la réception du camping, nous tombons nez à nez avec une… maman kangourou ! Y’a même bébé qui pointe sa petite tête hors de la poche… Trop mignon !!!

En route pour les Flinders Ranges (12 août 2014)


En quittant Port Augusta bien au chaud dans nos manteaux tout neufs, nous remontons au nord-est, cap sur la chaîne de montagnes des Flinders Ranges, notre prochaine destination.
Aussitôt quittée la grande Stuart Highway qui file vers Adélaïde, la route se met à rétrécir et à tournicoter. Le compteur descend à 70-80, il va falloir revoir à la hausse le temps de trajet !
Le paysage change lui-aussi : montagnes aux pentes vertes, avec des moutons qui paissent partout. On se croirait en Irlande !
On arrive ensuite à une grande plaine, où d’anciennes habitations abandonnées semblent monter la garde le long de la route. Petite frayeur quand un kangourou a la très bonne idée de surgir des buissons pour traverser la route pile devant nous ! À croire qu’il l’a fait exprès, puisque nous sommes la seule voiture en vue à l’horizon !!!
Nous nous installons pour quelques soirs au camping près de Wilpena, en plein cœur du parc national.

dimanche 21 décembre 2014

Il fait froid !!!! (11 août 2014)


Nous campons ce soir-là sur une aire à une soixantaine de kilomètres au nord de Port Augusta. 
Les tropiques sont loin derrière nous, et cela se ressent sur le climat. La nuit s’annonce froide, nous décidons de faire du feu. 
Evidement, il n’y a pas le moindre arbrisseau mort autour de l’aire, alors qu’on a longé pendant des kilomètres un bush avec plein d’arbustes desséchés ! 

Nous crapahutons donc dans le crépuscule jusqu’à un petit bosquet au loin pour récupérer ce précieux bois qui nous fera du bien ce soir. 

Le thermomètre chute à grande vitesse en même temps que le soleil. Nous enfilons pull polaire, veste et coupe-vent, mais rien n’y fait : si on s’éloigne d’un mètre de notre feu, on gèle !! 
Repas au feu de bois donc, il fait trop froid dans le camping-car. 
Au menu : patates à la braise, saucisses et bananes au chocolat (miam !)
Problème : le camion n’est pas au coin du feu. Au moment d’aller se coucher, on a l’impression d’entrer dans un frigidaire ! Même pelotonnés l’un contre l’autre, on a froid toute la nuit.
Au matin, c’est décidé : on ne va pas passer les deux prochaines semaines à claquer des dents, il faut s’équiper !
Direction Port Augusta donc, la première ville digne de ce nom que nous croisons depuis plus de dix jours. On galère un peu à trouver manteaux d’hiver, gants et duvets épais, ici les gens se considèrent au printemps (faut dire qu’eux ils dorment dans des maisons chauffées, pas dans un camping-car mal isolé). Nous dénichons finalement notre bonheur dans le bazar local, le « Big W ». Ouf, sauvés !

L’Australie, une ancienne mer (11 août 2014)


Le centre de l’Australie était autrefois recouvert par la mer. Celle-ci s’est retirée depuis, mais il reste dans certaines régions du centre d’immenses lacs d’eau salée. 
Pendant les périodes sèches, ils s’assèchent peu à peu, formant un étrange et magnifique spectacle. 





Dans notre descente vers le sud, nous avons croisé un de ces fameux lacs. Petite pause sur l’aire juste à côté, le temps d’aller marcher sur le sel qui recouvre le fond du lac. Magique !





Coober Pedy (10 août 2014)


Coober Pedy, c’est la capitale australienne de l’opale. On y croise des mineurs venus de tous les horizons, espérant faire fortune en trouvant un gisement d’opales. Ici pas de multinationale exploitant la ville : chacun peut acheter une concession et y creuser sa mine.
Du coup, on se retrouve dans un paysage surréaliste en approchant de la ville. À une bonne trentaine de kilomètres autour, on commence à voir des tas de terre partout, plus ou moins gros : ils marquent l’entrée des puits de mines. Plus on s’approche, plus ils se multiplient, avec ça et là d’immenses compresseurs sur des camions, qui envoient au loin la poussière des mines. Impressionnant ! On comprend alors mieux le nom de la ville, qui vient des mots aborigènes signifiant « Homme blanc dans un trou ».
La ville elle-même est assez décevante. Les guides la présentent comme une « ville underground » où les habitants vivent majoritairement sous terre pour échapper à la rudesse du climat (il fait plus de 50° C ici en été !). Nous, on  a trouvé qu’il y avait beaucoup trop de bâtiments en surface pour une ville souterraine. Et quels bâtiments ! C’est délabré, pouilleux, pas un brin d’herbe par manque d’eau. Des carcasses de voitures ou d’appareils ménagers hors service vont office de décoration… Les habitations « underground » sont en fait creusées dans les tas de sable et de gravats sortis des mines.
Pas très sympa tout ça, d’autant que la population locale a l’air d’abuser un peu de la bouteille (mais pas des douches, hélas). Ca ne donne pas très envie de rester…
Ceci dit, petite mention pour un adorable vendeur. J’allais juste acheter une carte postale dans sa boutique ; il repère vite que je ne suis pas d’ici (est-ce mon magnifique accent qui m’a trahie ?), nous engageons la conversation. À peine ai-je prononcé le mot « honeymoon » que je me retrouve les bras pleins de cadeaux : une pierre porte-bonheur, un sachet d’opales brutes, deux piques avec un kangourou (à transformer en boucles d’oreilles ?) et il m’offre même la carte postale !

Kings Canyon (9 août 2014)




Mac Donnell : check. Uluru : not check (mais on l’a vu de loin, ça nous suffit). Il nous reste maintenant le troisième incontournable du centre : Kings Canyon (ou Watarrka pour les Aborigènes).
De loin, on se croirait dans une de ces chaînes de granit rouge qui pullulent dans le Red Center. Raté ! Celle-ci est faite de silicium condensé. À l’origine se dressait une immense dune de sable, formée là par les vents. Puis, sous la pression de son propre poids, le sable s’est compacté, solidifié. On a maintenant l’impression que c’est de la pierre très dure sous nos pieds, alors que la roche est toujours assez friable : on peut facilement en casser des morceaux, et à l’intérieur, on y voit du sable blanc qui s’effrite sous les doigts !

Une randonnée de six kilomètres fait une boucle dans la partie du massif accessible au public. Contrairement aux précédentes, celle-ci est beaucoup plus fréquentée : jusqu’à la pause déjeuner, on passera notre temps à jouer à cache-cache avec les groupes de touristes pour être un peu tranquilles !

Première étape : monter jusqu’en haut du canyon. C’est parti pour plus de cent mètres de dénivelé sur un « escalier » de pierre. 

Au boulot, il faut monter là haut!
Une fois là-haut, on zigzague entre de drôles de formations rocheuses, qui forment de mini-vallées. 


Régulièrement, le sentier s’avance sur des plates-formes au bord du canyon, d’où on a une vue plongeante sur l’oasis de verdure en contrebas. Magnifiques jeux de couleurs entre le rouge des roches, le blanc jaunâtre des cassures et le vert de la végétation…

Une bifurcation moins empruntée nous permet de goûter à la solitude. On s’avance sur un promontoire, on grimpe sans trop savoir vers où (vaguement guidés par des flèches très espacées) jusqu’à arriver à un point de vue sur le « Jardin d’Eden » qui s’étale au fond du canyon. C’est magnifique ! Et assez impressionnant aussi, mieux vaut ne pas avoir le vertige !



De retour sur le chemin principal, miracle, les groupes de touristes se sont raréfiés. Ouf ! Il faut dire qu’il est midi, le soleil tape bien sur les rochers (vive nos chapeaux bien couvrants achetés à Katherine).
Nous arrivons peu de temps après au fameux Jardin d’Eden. Un ruisseau coule toute l’année au fond du canyon, alimentant un trou d’eau permanent. Nous n’y croiserons pas d’animaux, vu l’heure tardive, mais quelques oiseaux font entendre leurs drôles de cris.
Des escaliers de bois permettent de descendre dans le jardin, puis un petit sentier nous emmène jusqu’au trou d’eau où nous pique-niquons dans un cadre idyllique.


  

  

Après la pause déjeuner, nous grimpons sur l’autre face du canyon, et poursuivons la balade au milieu de ce paysage irréel, sculpté par le vent. Nous marchons au milieu de blocs érodés, contemplons des failles dans la roche avec leurs jeux de couleurs… Décidément, ce Red Center abrite bien des merveilles !
Petit aperçu d'une falaise au dessin de sable


Le soir, retour sur l’aire de la veille. Grande première : ce soir, nous nous essayons au feu de bois. Nous en rêvions depuis notre arrivée dans l’outback, cette fois nous avons le temps de ramasser un peu de bois avant la tombée de la nuit. Super soirée au chaud, à discuter avec des backpakers arrêtés là pour la nuit. On refera des feux, c’est décidé !

mercredi 10 décembre 2014

Les Kata Tjuta (8 août 2014)



Moins connues que leur imposant voisin, ces trente-six énormes blocs de roche rouge posés les uns à côté des autres offrent un spectacle beaucoup plus intéressant à nos yeux. Ils ne sont qu’à une trentaine de kilomètres d’Uluru, et pourtant il n’y a quasiment personne ici !



Nous partons pour une randonnée d’environ huit kilomètres qui se faufile entre ces géants de granit (certains blocs sont plus hauts qu’Uluru !). Chaque faille, chaque surface protégée est envahie par une abondante végétation ; le vert des plantes forme de très beaux contrastes avec le rouge de la roche.



Nous montons peu à peu dans une gorge. Arrivés en haut d’une sorte d’éboulement, une magnifique vue sur la « Vallée des Vents » s’offre à nos yeux. C’est tout simplement magique…


Après une pause déjeuner en haut de la gorge, nous descendons dans la vallée. Nous marchons au milieu des arbres envahis de tout petits oiseaux (qui font pourtant un énorme vacarme !). En arrière-plan, d’autres rochers se dressent les uns à côté des autres…
Nous ne regrettons pas un seul instant d’avoir écarté Uluru. Le panorama nous semble beaucoup plus beau ici…

Les Nui Nui

Le soir, nous campons sur une aire gratuite située peu après l’embranchement nous menant à Kings Canyon, notre prochaine étape. Très sympa !

Uluru or not Uluru? (8 août 2014)


D’après les guides, il y a trois incontournables à voir dans le centre de l’Australie : Uluru, Kings Canyon et les Mac Donnnell. En quittant ces dernières, nous filons donc vers Uluru. Ça semble tout près sur les cartes, mais il faut bien compter six cent kilomètres… Youpi ! (bon à savoir si vous vous aventurez un jour dans ces contrées : prenez un 4x4 ! Une piste non goudronnée relie directement l’extrémité des Mac Donnell à Kings Canyon, vous faisant économiser des centaines de kilomètres !!)

Les heures défilent, les kilomètres se suivent et se ressemblent : c’est plat, rouge, sableux et recouvert de touffes d’herbes et d’arbustes maigrichons.  Et puis, d’un coup, on aperçoit au loin un énorme massif, imposant au milieu de nulle part. Nez sur les cartes, on s’interroge : serait-ce déjà la silhouette d’Uluru ? Bon, d’accord, selon les guides, Uluru se voit de très loin. Mais là, on est quand même à cent cinquante kilomètres de notre destination !


Fausse alerte : d’après les cartes, ce n’est pas Uluru, mais Mount Connor ! Nous repartons, le long de cette route si droite qu’elle semble ne jamais finir.

Peu avant notre arrivée, nous apercevons enfin le vrai Uluru, masse sombre qui grandit au fil des minutes. 
Premières visions d'Uluru, encore distant d'une trentaine de kilomètres.

Arrêt pour la nuit dans le camping de Yulara, seul point de chute des environs. C’est cher et peu attrayant (notre camion se retrouve parqué sur une place sablonneuse pas beaucoup plus large qu’une place de parking, chouette !) mais nous n’avons pas le choix…
Nous tentons d’aller jeter un œil sur Uluru mais l’aire d’observation près du camp est envahie par les touristes venus admirer le coucher du soleil sur le massif. Fuyons !!!


Le lendemain, direction Uluru, à une vingtaine de kilomètres plus loin. C’est LA grande attraction du centre de l’Australie. En d’autres mots, c’est envahi par la foule ! Les cars de tour-opérateurs que nous croisons en chemin ne donnent pas très envie de nous approcher. Nous contemplons le rocher de la route, mais ne ressentons pas l’envie d’aller en faire le tour. D’autres formes, au loin, attirent plus notre attention…

jeudi 4 décembre 2014

Les West Mac Donnell… ou l’Espagne à l’autre bout du monde (6 et 7 août 2014)



Les MacDonnell sont une chaîne de montagnes basses, érodées par le vent et l’eau, qui s’étalent de chaque côté d’Alice Springs. Par manque de temps, nous nous contenterons d’aller faire un tour aux West MacDonell, plus touristiques (même s’il n’y a pas foule, loin de là).
Les montagnes sont entrecoupées de gorges, au fond desquelles on trouve quelques points d’eau permanents.

Ellery Creek Big Hole
Nous fonçons directement vers l’extrémité de la chaîne, vers le camping d’Ormiston Gorge, à environ cent cinquante kilomètres d’Alice Springs (une broutille au vu des échelles de distance d’ici). Comme à Litchfield ou Ubirr, il faut arriver de bonne heure pour avoir une bonne place.
La route se faufile entre les escarpements rocheux, qui dévoilent une palette de rouges variés. À certains endroits, la roche est fracturée et se décline dans les tons ocres… C’est tout simplement magnifique !

Ocre Pits, la réserve de peinture des Aborigènes
Après la pause déjeuner, nous attaquons la « Pound Walk », randonnée de trois quatre heures qui fait une boucle à proximité du camp. Une de nos plus belles ballades…
Durant les premiers kilomètres, on s’éloigne un peu de l’Ormiston Gorge pour monter à flanc de collines. La végétation nous rappelle celle qu’on trouve près du mas familial en Espagne. On suit un moment un cours d’eau à sec, au lit rempli de cailloux… Et ça y est, c’est la Rambla espagnole ! Sans être tout à fait la même… Ici la pierre est rougeâtre, les tomates sauvages sont toxiques, la lavande n’est pas tout à fait de la lavande… On a un peu le mal du pays

La rambla version australienne
Une "lavande" locale

Une fois arrivés au col, entre les collines, nous découvrons un panorama magnifique. Le sentier descend dans une combe sauvage, entourée de montagnes, de gorges. Pas âme qui vive, un régal…. Seul être vivant à se manifester : un serpent, qui se prélasse au soleil ! (grosse frayeur pour lui comme pour nous, il file sans demander son reste).


Le paysage change encore une fois quand nous pénétrons dans Ormiston Gorge, troisième partie de la randonnée. Nous crapahutons sur le lit à sec du cours d’eau, nous frayant un chemin au milieu des pierres et de quelques grosses flaques d’eau. De chaque côté, de hautes murailles de pierre rouge. C’est l’Espagne, encore une fois, mais en plus grand, en plus sauvage (et plus rouge aussi).


Comme à Litchfield, une baignade nous attend en chemin. Mais de celle-là, on se serait bien passés ! D’abord, il fait moins chaud ici que dans le nord, l’envie de se baigner est moins pressante. Et puis, surtout, la baignade en question se fait dans une eau glaciale, noirâtre et pas franchement super attractive. Impossible pourtant d’y échapper : le sentier continue sur l’autre rive et l’après-midi est trop avancé pour espérer faire demi-tour (finir une randonnée en pleine nature à la lumière d’une lampe de poche pour deux ne nous semble décidément pas une bonne idée).



Nous nous mettons en maillot de bain en cherchant à nous motiver : courage, il n’y a que cinq ou dix mètres, ça va passer vite (et au moins, on voit à peu près où on met les pieds). Sac à dos sur la tête, chaussures nouées autour du cou, on se lance ! À peine entrés dans l’eau, toute appréhension sur ce qu’il pourrait y avoir dans l’eau disparaît : C’EST FROID !!!!!!! En dix secondes, on ne sent déjà plus nos doigts de pied. Aucune réaction quand l’eau glaciale atteint le ventre, on ne ressent plus rien !


Aussitôt sur l’autre rive, on sautille sur place en tentant de retrouver des sensations dans le bas du corps. BRRRRRR ! Les vêtements secs sont les bienvenus…

Une fois remis de nos émotions, nous terminons la ballade. Nous remontons sur les hauteurs de la gorge. Le point de vue est splendide.


Et puis, peu avant d’arriver au camp, on tombe nez à truffe avec un dingo, un chien sauvage australien. Il passe tranquillement, puis s’installe dans l’herbe à quelques mètres du sentier. On est tout content ! (Plus sympathique que notre serpent de tout à l’heure, même si aller caresser ce gros chien chien ne semble pas une bonne idée).


Super après-midi en tout cas. Nous regretterons de ne pas avoir plus de temps pour faire d’autres balades dans le parc… Il faudra revenir ! (décidément, c’est une phrase que nous nous répétons souvent…)

jeudi 13 novembre 2014

Devils Marbles (ou Karlu Karlu en version aborigène) (5 août 2014)


Au deuxième jour de route vers le Red Center et à plusieurs centaines de kilomètres au milieu de nulle part, nous voici face aux Devils Marbles. Imaginez : cela fait des heures que nous roulons dans un paysage désespérément plat, terre rouge et desséchée parsemée de quelques arbustes et de touffes d’herbes. Et puis, d’un coup, le long de la route se dressent d’énormes boules de granit de plusieurs mètres de haut. Elles sont entassées, jetées en tas au hasard. Selon les légendes aborigènes, ce sont les œufs du serpent arc-en-ciel, le créateur du monde…


Si on est plus scientifique, il s’agit d’énormes rochers que le vent, le sable et l’eau ont érodés au fil des siècles pour leur donner des formes plus ou moins arrondies, certaines restant posées dans un équilibre précaire. 


Certains de ces blocs ont été coupés en deux par l’eau. La cassure est si nette qu’on la croirait fait au laser ! Je trouve cela très impressionnant. Mon cher et tendre, lui, hausse les épaules : ce ne sont que de « gros cailloux » !




Petit clin d’œil pour finir cet article. Au soir de ce second jour de descente, nous nous arrêtons sur une aire gratuite à une trentaine de kilomètres au nord d’Alice Springs. C’est la « Capricorn Tropique Rest Area » : elle est située pile sur le tropique ! Nous dormons juste au sud du pilier symbolisant le tropique….

Mataranka (4 août 2014)


Mataranka, situé à une centaine de kilomètres au sud de Katherine, est célèbre pour ses sources d’eau chaude. Il nous faudra quelques essais pour trouver ces fameuses sources. Entre deux, nous aurons vu Bitter Springs, joli cours d’eau d’une magnifique couleur turquoise. Magnifique, jusqu’à ce qu’on regarde les bords du ruisseau, un peu fangeux et marécageux… Dommage !

Bitter Springs
 La Thermal Pool, un peu plus loin sur la route, sera toute aussi bleue, et un peu plus propre… Avec une eau chauffée naturellement, le bonheur ! Un peu trop de monde, mais moment très agréable avant de reprendre la route qui descend vers le sud et Alice Springs, à 1100 km d’ici.

Cutta Cutta Caves (4 août 2014)


Après avoir exploré l’Australie sur terre et sur l’eau, nous passons à l’Australie souterraine. Arrêt matinal dans cette grotte située à une trentaine de kilomètres au sud de Katherine. C’est plutôt joli. On y croise moult stalagmites, stalactites, colonnes et cristaux de quartz et de calcium qui scintillent dans l’obscurité… Ce qui fait dire aux Aborigènes que la grotte servait de repère aux étoiles pendant la journée.



Petit bémol : le rapport prix/temps passé dans les grottes. Le réseau souterrain est immense, mais nous parcourons à peine deux cents mètres sous terre. Vingt dollars par personne pour une demi-heure de visite dans la grotte, ça fait un peu cher !


Derrières curiosités sur Kakadu (3 août 2014)


Avant de quitter le parc, deux arrêts. Le premier à Nourlangie, second site de peintures aborigènes. Une ballade d’un ou deux kilomètres permet de voir les différentes « galeries » de peintures. Elles sont un peu mieux conservées qu’à Ubirr.


 Un autre sentier nous emmène sur un promontoire, d’où on a une jolie vue du rocher et du paysage. 



Nous faisons halte pour déjeuner au Yellow Water, immense marécage plein d’oiseaux. De loin, on croirait une immense prairie verdoyante, mais en s’approchant, on s’aperçoit que toutes les herbes et les arbres ont les pieds dans l’eau…  


Le sentier de randonnée prévu est inondé, nous n’irons donc pas très loin. Nous pique-niquons à l’ombre d’un arbre portant de drôles de choses…
 

Savez-vous ce que c’est ? Un nid de fourmis !! Et oui, comme la terre est sous l’eau, elles construisent en hauteur, en accrochant des feuilles d’arbres avec des fils de soie tirés des pucerons. Etonnant non ? (Pour ajouter à l’étrange, ces fourmis-là sont vertes et jaunes et sont comestibles… elles auraient un goût de citron !)