Pour notre deuxième nuit sur place, nous nous
installons dans un camping tout proche d’Ubirr, l’un des sites phares du parc
de Kakadu. Ayant retenu la leçon de Litchfield, nous décidons d’y arriver tôt.
Nous nous y posons tranquillement et nous offrons même le luxe d’un barbecue le
midi (nous qui mangeons d’habitude un sandwich en route, ça nous change).
Qu'on est bien au soleil ! |
Au
programme : partir vers Ubirr en milieu d’après-midi, suivre une
marche/conférence de deux heures donnée par un ranger puis assister au coucher
du soleil du haut du rocher d’Ubirr (il parait que c’est très romantique).
Petite déception : pas de ranger
aujourd’hui, la visite guidée est annulée. Nous visiterons seuls les lieux, en
zigzaguant entre les amas de touristes. Du coup, nous ne mettons pas deux
heures à faire le tour. Premier contact avec l’art aborigène : des
peintures décorent les parois des soubassements rocheux. Ce sont soit des animaux,
soit des légendes illustrées (difficiles à comprendre quand on ne connait pas
l’histoire du peuple).
Une "galerie" de peintures aborigènes |
Nous sommes un peu déçus. Nous espérions des
grandes fresques façon Lascaux, pas des peintures éparpillées. De plus, la
plupart sont à peine visibles sur la roche : l’eau de pluie et le temps
ont fait des ravages sur ces dessins à l’ocre, pas du tout protégés.
Sans
compter que chez les aborigènes, c’est l’acte de peindre qui est important, pas
le dessin lui-même ; ils n’hésitent donc pas à recouvrir les peintures les
plus anciennes quand ils n’ont plus de place. Celles qu’on voit aujourd’hui
sont relativement récentes, 2000 ans en moyenne… Damned, même leurs trucs
anciens ne sont pas si anciens que ça !!!
Une fois effectué notre tour des peintures,
nous grimpons sur l’énorme amas rocheux qui surplombe le site, pour nous
installer en vue du coucher du soleil. Nous ne sommes hélas pas les seuls à
avoir entendu que la vue valait le coup d’œil.
A la queue leu leu pour monter sur Ubirr... |
Il y a foule. Ça parle français,
indien, allemand, anglais (quand même, un peu) et plus l’heure s’avance, plus
nous sommes envahis. N’osant pas bouger de peur de perdre notre place, nous
attendrons bien une heure trente là-haut. C’est long, même en papotant avec
d’autres Français…
Bon, ceci dit, le panorama est magnifique.
Devant nous, un immense marécage à perte de vue.
De l’autre côté, une forêt et
des barres rocheuses en arrière-plan, avec des contrastes de couleurs entre le
vert des arbres et le brun rouge des pierres.
Ça valait effectivement la peine
de venir. D’attendre une heure en plein soleil, ça, ça reste à voir. Surtout
que bien évidement, LE jour où on décide de regarder le coucher du soleil, il y
a… des nuages juste devant ! Normal…
Après cette après-midi en demi-teinte (pas
aussi chouette qu’espéré) nous rentrons de nuit au camp. Deux bons kilomètres
en suivant la route, à la lumière de la lampe de poche, et en stressant un peu
à chaque bruit dans les fourrés voisins…
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