samedi 17 janvier 2015

Grande randonnée à Saint Mary Peak (13 août 2014)


Aujourd’hui, c’est THE randonnée du séjour : 21,5 km ! Avec, au programme, pas mal de dénivelé pour atteindre le sommet de Saint Mary, qui culmine à 1 171 mètres (bon, oui, je sais, ce n’est pas le Mont Blanc, mais c’est tout de même le plus haut sommet des Flinders Ranges).

Nous partons donc très tôt du camp et croisons quelques kangourous en train de brouter tranquillement près des sanitaires. La journée commence bien !




Les quatre premiers kilomètres se font facilement en une heure, le long d’un sentier large, plat, qui serpente tranquillement dans la forêt. 
 
Une drôle de plante laisse perplexe les botanistes parisiens que nous sommes : un tronc de palmier surmonté d’une touffe herbeuse et le tout couronné d’une sorte de jonc… 

 
Nouvelle rencontre avec un kangourou (le 4e de la journée et il n’est pas 10h !). 









Début de l'ascension, il y a encore un sentier !








Ensuite, ça se corse un peu : il va falloir y monter, sur cette montagne, maintenant qu’on est à son pied ! On grimpe à travers un vague passage dans les rochers. 
Ce n’est pas de l’escalade, mais ça y ressemble à des moments. Manteaux et gants sont vite abandonnés. 


Le sommet de Saint Mary, notre destination.



Une bonne heure se passe avant qu’on parvienne au col de Tanderra Saddle. Nos efforts sont récompensés par une vue magnifique.



Deux options s’offrent alors à nous :  faire un aller-retour jusqu’au sommet de Saint Mary (1km600 mais ça a l’air de grimper dur) ou continuer la boucle. Le choix est vite fait : on monte ! Une heure plus tard, nous voici en haut. Le panorama est magnifique. Nous surplombons la vallée, avec une vue à 360°. Souffle coupé, sensation de vertige et sentiment d’être les rois du monde ! C’est grisant et impressionnant à la fois.

  
 

Après une pause déjeuner sur le col, nous repartons d’un bon pas. 
L’étroit sentier nous fait serpenter pendant quelques kilomètres à flanc de montagne, pour atteindre un autre sommet peu élevé. 

Nous nous faufilons entre les arbustes et descendons peu à peu dans la vallée jusqu’au camp de Cooinda, poste avancé de campeurs en randonnée (il n’est accessible qu’à pied). Personne en vue. Il faut dire que nous sommes en hiver et qu’il n’y a pas foule dans le parc (nous ne croiserons qu’un autre couple de marcheurs de la journée !)

Fin de randonnée tranquille : le sentier s’est élargi, il est moins rocailleux. Il rejoint sur les derniers kilomètres le parcours de la veille, dommage, on a une vague impression de déjà-vu. Pas d’euros cette fois, mais quelques chèvres sauvages ! Décidément, la faune locale aura été au rendez-vous aujourd’hui.


lundi 22 décembre 2014

Wangarra Lockouts (12 août 2014)


Aussitôt installés, nous filons explorer les environs et nous lançons dans cette petite randonnée de huit kilomètres aller/retour.

Les trois premiers kilomètres se font sans aucune difficulté : le sentier est large, bien plat, on est plutôt en mode ballade. Nous suivons une vallée où coule un petit ruisseau. Entre les grandes pelouses bien vertes poussent de grands arbres aux énormes troncs. Pour nous qui venons du désert, le choc est rude ! Nous ne sommes plus habitués à tout ce vert !

Ceci dit, la forêt a un drôle d’aspect, car beaucoup d’arbres gisent à terre, abattus par le feu ou les inondations. D’autres ont une énorme protubérance en bas, comme si le tronc avait été éclaté, ouvert en deux. Beaucoup ont des formes torturées, leurs branches et leurs troncs sculptés par le vent.

Au bout du sentier, nous arrivons à « Hills Homestead » où se dresse une habitation de la fin du XIXe siècle, restaurée pour témoigner du quotidien de la famille qui vivait là à l’époque (le moins qu’on puisse dire, c’est que leur vie était loin d’être facile et agréable, entre sécheresses, inondations et tempêtes).

Nous grimpons ensuite sur quelques centaines de mètres pour arriver à deux points de vue d’où on a un joli panorama sur la vallée.


Sur le chemin du retour, une drôle de rencontre nous attend sur le pont qui traverse le ruisseau : des « euros », petits kangourous aux oreilles et au museau noirs. Deux filent dans les buissons dès qu’ils nous aperçoivent, le troisième s’éloigne par petits bonds sur la passerelle… nous laissant tout le temps de le contempler (et de le mitrailler de photos).

 

La journée n’est pas finie. En arrivant à côté de la réception du camping, nous tombons nez à nez avec une… maman kangourou ! Y’a même bébé qui pointe sa petite tête hors de la poche… Trop mignon !!!

En route pour les Flinders Ranges (12 août 2014)


En quittant Port Augusta bien au chaud dans nos manteaux tout neufs, nous remontons au nord-est, cap sur la chaîne de montagnes des Flinders Ranges, notre prochaine destination.
Aussitôt quittée la grande Stuart Highway qui file vers Adélaïde, la route se met à rétrécir et à tournicoter. Le compteur descend à 70-80, il va falloir revoir à la hausse le temps de trajet !
Le paysage change lui-aussi : montagnes aux pentes vertes, avec des moutons qui paissent partout. On se croirait en Irlande !
On arrive ensuite à une grande plaine, où d’anciennes habitations abandonnées semblent monter la garde le long de la route. Petite frayeur quand un kangourou a la très bonne idée de surgir des buissons pour traverser la route pile devant nous ! À croire qu’il l’a fait exprès, puisque nous sommes la seule voiture en vue à l’horizon !!!
Nous nous installons pour quelques soirs au camping près de Wilpena, en plein cœur du parc national.

dimanche 21 décembre 2014

Il fait froid !!!! (11 août 2014)


Nous campons ce soir-là sur une aire à une soixantaine de kilomètres au nord de Port Augusta. 
Les tropiques sont loin derrière nous, et cela se ressent sur le climat. La nuit s’annonce froide, nous décidons de faire du feu. 
Evidement, il n’y a pas le moindre arbrisseau mort autour de l’aire, alors qu’on a longé pendant des kilomètres un bush avec plein d’arbustes desséchés ! 

Nous crapahutons donc dans le crépuscule jusqu’à un petit bosquet au loin pour récupérer ce précieux bois qui nous fera du bien ce soir. 

Le thermomètre chute à grande vitesse en même temps que le soleil. Nous enfilons pull polaire, veste et coupe-vent, mais rien n’y fait : si on s’éloigne d’un mètre de notre feu, on gèle !! 
Repas au feu de bois donc, il fait trop froid dans le camping-car. 
Au menu : patates à la braise, saucisses et bananes au chocolat (miam !)
Problème : le camion n’est pas au coin du feu. Au moment d’aller se coucher, on a l’impression d’entrer dans un frigidaire ! Même pelotonnés l’un contre l’autre, on a froid toute la nuit.
Au matin, c’est décidé : on ne va pas passer les deux prochaines semaines à claquer des dents, il faut s’équiper !
Direction Port Augusta donc, la première ville digne de ce nom que nous croisons depuis plus de dix jours. On galère un peu à trouver manteaux d’hiver, gants et duvets épais, ici les gens se considèrent au printemps (faut dire qu’eux ils dorment dans des maisons chauffées, pas dans un camping-car mal isolé). Nous dénichons finalement notre bonheur dans le bazar local, le « Big W ». Ouf, sauvés !

L’Australie, une ancienne mer (11 août 2014)


Le centre de l’Australie était autrefois recouvert par la mer. Celle-ci s’est retirée depuis, mais il reste dans certaines régions du centre d’immenses lacs d’eau salée. 
Pendant les périodes sèches, ils s’assèchent peu à peu, formant un étrange et magnifique spectacle. 





Dans notre descente vers le sud, nous avons croisé un de ces fameux lacs. Petite pause sur l’aire juste à côté, le temps d’aller marcher sur le sel qui recouvre le fond du lac. Magique !





Coober Pedy (10 août 2014)


Coober Pedy, c’est la capitale australienne de l’opale. On y croise des mineurs venus de tous les horizons, espérant faire fortune en trouvant un gisement d’opales. Ici pas de multinationale exploitant la ville : chacun peut acheter une concession et y creuser sa mine.
Du coup, on se retrouve dans un paysage surréaliste en approchant de la ville. À une bonne trentaine de kilomètres autour, on commence à voir des tas de terre partout, plus ou moins gros : ils marquent l’entrée des puits de mines. Plus on s’approche, plus ils se multiplient, avec ça et là d’immenses compresseurs sur des camions, qui envoient au loin la poussière des mines. Impressionnant ! On comprend alors mieux le nom de la ville, qui vient des mots aborigènes signifiant « Homme blanc dans un trou ».
La ville elle-même est assez décevante. Les guides la présentent comme une « ville underground » où les habitants vivent majoritairement sous terre pour échapper à la rudesse du climat (il fait plus de 50° C ici en été !). Nous, on  a trouvé qu’il y avait beaucoup trop de bâtiments en surface pour une ville souterraine. Et quels bâtiments ! C’est délabré, pouilleux, pas un brin d’herbe par manque d’eau. Des carcasses de voitures ou d’appareils ménagers hors service vont office de décoration… Les habitations « underground » sont en fait creusées dans les tas de sable et de gravats sortis des mines.
Pas très sympa tout ça, d’autant que la population locale a l’air d’abuser un peu de la bouteille (mais pas des douches, hélas). Ca ne donne pas très envie de rester…
Ceci dit, petite mention pour un adorable vendeur. J’allais juste acheter une carte postale dans sa boutique ; il repère vite que je ne suis pas d’ici (est-ce mon magnifique accent qui m’a trahie ?), nous engageons la conversation. À peine ai-je prononcé le mot « honeymoon » que je me retrouve les bras pleins de cadeaux : une pierre porte-bonheur, un sachet d’opales brutes, deux piques avec un kangourou (à transformer en boucles d’oreilles ?) et il m’offre même la carte postale !

Kings Canyon (9 août 2014)




Mac Donnell : check. Uluru : not check (mais on l’a vu de loin, ça nous suffit). Il nous reste maintenant le troisième incontournable du centre : Kings Canyon (ou Watarrka pour les Aborigènes).
De loin, on se croirait dans une de ces chaînes de granit rouge qui pullulent dans le Red Center. Raté ! Celle-ci est faite de silicium condensé. À l’origine se dressait une immense dune de sable, formée là par les vents. Puis, sous la pression de son propre poids, le sable s’est compacté, solidifié. On a maintenant l’impression que c’est de la pierre très dure sous nos pieds, alors que la roche est toujours assez friable : on peut facilement en casser des morceaux, et à l’intérieur, on y voit du sable blanc qui s’effrite sous les doigts !

Une randonnée de six kilomètres fait une boucle dans la partie du massif accessible au public. Contrairement aux précédentes, celle-ci est beaucoup plus fréquentée : jusqu’à la pause déjeuner, on passera notre temps à jouer à cache-cache avec les groupes de touristes pour être un peu tranquilles !

Première étape : monter jusqu’en haut du canyon. C’est parti pour plus de cent mètres de dénivelé sur un « escalier » de pierre. 

Au boulot, il faut monter là haut!
Une fois là-haut, on zigzague entre de drôles de formations rocheuses, qui forment de mini-vallées. 


Régulièrement, le sentier s’avance sur des plates-formes au bord du canyon, d’où on a une vue plongeante sur l’oasis de verdure en contrebas. Magnifiques jeux de couleurs entre le rouge des roches, le blanc jaunâtre des cassures et le vert de la végétation…

Une bifurcation moins empruntée nous permet de goûter à la solitude. On s’avance sur un promontoire, on grimpe sans trop savoir vers où (vaguement guidés par des flèches très espacées) jusqu’à arriver à un point de vue sur le « Jardin d’Eden » qui s’étale au fond du canyon. C’est magnifique ! Et assez impressionnant aussi, mieux vaut ne pas avoir le vertige !



De retour sur le chemin principal, miracle, les groupes de touristes se sont raréfiés. Ouf ! Il faut dire qu’il est midi, le soleil tape bien sur les rochers (vive nos chapeaux bien couvrants achetés à Katherine).
Nous arrivons peu de temps après au fameux Jardin d’Eden. Un ruisseau coule toute l’année au fond du canyon, alimentant un trou d’eau permanent. Nous n’y croiserons pas d’animaux, vu l’heure tardive, mais quelques oiseaux font entendre leurs drôles de cris.
Des escaliers de bois permettent de descendre dans le jardin, puis un petit sentier nous emmène jusqu’au trou d’eau où nous pique-niquons dans un cadre idyllique.


  

  

Après la pause déjeuner, nous grimpons sur l’autre face du canyon, et poursuivons la balade au milieu de ce paysage irréel, sculpté par le vent. Nous marchons au milieu de blocs érodés, contemplons des failles dans la roche avec leurs jeux de couleurs… Décidément, ce Red Center abrite bien des merveilles !
Petit aperçu d'une falaise au dessin de sable


Le soir, retour sur l’aire de la veille. Grande première : ce soir, nous nous essayons au feu de bois. Nous en rêvions depuis notre arrivée dans l’outback, cette fois nous avons le temps de ramasser un peu de bois avant la tombée de la nuit. Super soirée au chaud, à discuter avec des backpakers arrêtés là pour la nuit. On refera des feux, c’est décidé !